Outil gratuit destiné à tester les performances d’une page web, PageSpeed Insights (PSI) est créé par Google en 2013. Plusieurs versions se sont succédé. La version 5, toujours en vigueur aujourd’hui, a été publiée en 2018, suivie par l’abandon progressif des versions précédentes. Doté du moteur d’analyse Lighthouse, l’outil développé par Google offre un rapport détaillé du temps d’affichage et de chargement d’une page sur mobile et ordinateur. Des données cruciales, car le taux de rebond d’un site est souvent lié à sa lenteur ! Incontournable de la galaxie d’outils fournis par le géant Google, PageSpeed Insights vous donne les clefs pour optimiser la performance de vos pages et retenir vos utilisateurs. Plus d’informations sur l’interprétation des données ici.
À quoi sert PageSpeed Insights ?
Simple d’utilisation, PageSpeed Insights fournit en quelques secondes des informations complètes et et détaillées sur l’expérience utilisateur offerte par la page analysée. L’outil permet d’obtenir des données techniques et des données expérimentales, grâce à l’utilisation conjointe du moteur d’analyse Lighthouse et du rapport d’expérience utilisateur Chrome (CrUX). Il affiche ainsi des indicateurs clés de performance et des suggestions d’améliorations.
Analyse des points techniques d’une page web à corriger
En simulant le chargement d’une page sur mobile et sur ordinateur et en captant les données de terrain, Lighthouse collecte et analyse les informations techniques de la page à des fins diagnostiques. Un score peut ainsi être déterminé pour différentes catégories : UX, performances, accessibilité et SEO.
Expérience utilisateur
La collecte des données de terrain vise à capter l’expérience utilisateur réelle sur ordinateur et sur mobile. Elle permet, en parallèle des données de laboratoire obtenues dans un environnement contrôlé, de mettre le doigt sur les points de friction, dans le design UX de la page, qui peuvent être responsables d’une mauvaise expérience utilisateur et donc d’abandons précoces. PageSpeed Insights donne ainsi accès aux données recueillies par CrUX (Chrome UX Report). Un nombre minimal de visiteurs est nécessaire à la création d’un ensemble de données significatif en matière d’UX.
Performances et problèmes à corriger
Le rapport de performance fournit par Google est accompagné de recommandations pour améliorer le score PSI de la page analysée. Parmi les suggestions d’amélioration des performances les plus courantes figurent ainsi :
- L’élimination des scripts qui bloquent le rendu et empêchent le chargement rapide de la page
- La réduction des chaînes de requêtes critiques, notamment à travers le préchargement des ressources ou l’optimisation de l’ordre des demandes
- La diminution de la taille des ressources
- La minification des fichiers CSS à travers la suppression des caractères inutiles et l’utilisation de syntaxes raccourcies
- La minification des fichiers JavaScript
- La suppression des CSS non utilisés
- La réduction du temps d’exécution de JavaScript
- La réduction des temps de réponse des serveurs (TTFB – Time to First Byte), qui peut passer par un meilleur hébergeur web, des thèmes et extensions allégés, ou l’utilisation d’un réseau de diffusion de contenu (CDN).
- Le redimensionnement des images, l’utilisation d’images responsives, ou la conversion au format WebP
- La conversion des GIFs en vidéo
- L’application d’une stratégie de chargement différé (ou lazyloading)
- L’optimisation des polices web
- L’activation de la compression de texte
- La suppression des redirections non nécessaires
Accessibilité
PageSpeed Insights ne mesure pas seulement la vitesse de chargement d’une page : l’outil en évalue aussi l’accessibilité, c’est-à-dire la facilité de la page à être perçue et comprise, son utilisabilité et sa compatibilité avec les technologies actuelles, tout particulièrement mobiles. PSI identifie les manquements aux bonnes pratiques en matière d’accessibilité, et peut ainsi recommander des pistes d’amélioration :
- L’intégration de contenu textuel équivalent en alternative aux contenus non textuels
- La proposition de contenus adaptables en version audio, ou avec une possibilité de changement de la police par l’utilisateur
- L’optimisation des contrastes
- L’amélioration de l’accessibilité des fonctionnalités
- L’intégration d’aides à la navigation (menu, moteur pour la recherche, fil d’Arianne, etc.)
- L’optimisation de la lisibilité des contenus textuels
- L’amélioration de la prévisibilité du contenu
- L’optimisation de la responsivité de la page pour une utilisation sur mobile
Analyse du SEO
L’outil PageSpeed Insights pointe les défauts de performance qui peuvent nuire au SEO d’une page. Au-delà d’impacter l’expérience utilisateur et d’être directement responsable d’un fort taux de rebond sur un site, la vitesse de chargement d’une page a aussi une incidence sur son référencement naturel par Google. Tout particulièrement, l’accessibilité d’un site sur mobile est un levier désormais incontournable d’optimisation du SEO. Face à l’essor de l’utilisation des smartphones pour naviguer, Google a fait de la responsivité un critère principal de référencement.
Un outil de test de performance offrant deux rapports
Lors de son test de performance, l’outil PSI fournit deux scores distincts : l’un qui correspond à la version de la page sur ordinateur, l’autre qui correspond à la version mobile. Les deux scores ne sont pas liés : l’un peut donc être excellent et l’autre mauvais ! Les deux scores apparaissent sous la forme d’une note sur 100.
Rapport version desktop
Depuis 2023, l’interface de PageSpeed Insights permet de choisir la vue desktop ou mobile depuis le menu de navigation. Le score desktop, qui correspond aux performances de la version bureau du site web, est soumis à un degré d’exigence moindre que celui de la version mobile. Le rapport combine des données de terrain (signaux web essentiels) et des données de laboratoire, issues d’une simulation de chargement du site. Les optimisations recommandées sont classées en trois grandes catégories :
- La performance de l’infrastructure
- La performance du code
- La performance de l’UX
Rapport version mobile : Google et l’index Mobil-First
Plus exigeant que le rapport desktop, le rapport mobile de PageSpeed Insight est cohérent avec le système principal actuel de crawl et d’indexation de Google, effectué par un robot en version mobile alors que l’index secondaire est assuré par le robot desktop. Le mobil-first indexing est annoncé par Google dès 2016 et mis en place dès 2018 pour répondre à une modification massive des usages. La version standard d’un site doit être aujourd’hui sa version mobile, et non sa version ordinateur. Sur l’interface de PageSpeed Insights, le premier rapport qui s’affiche par défaut est donc celui de la version mobile.
Fonctionnement de PageSpeed Insights
Dans l’esprit des outils de la galaxie Google, l’utilisation de PageSpeed Insights est simple et rapide : il suffit de saisir ou copier l’URL de la page à analyser. En quelques secondes, l’API génère pour la version mobile et pour la version desktop un rapport de performance qui se base sur des indicateurs clés. Un score et une icône de qualité sont ainsi respectivement attribués à 6 métriques déterminantes pour évaluer la vitesse de chargement et la réactivité d’une page ou d’un site : Largest Contentful Paint (LCP), First Input Delay (FID), Cumulative Layout Shift (CLS), First Contentful Paint (FCP), Interaction to Next Paint (INP) et Time to First Byte (TTFB). Ces métriques essentielles à l’expérience utilisateur font partie des Core Web Vitals de Google, des signaux mesurables en temps réel et permettant de monitorer la vitesse des pages web.
Largest Contentful Paint – LCP
Parmi les métriques des Cores Web Vitals, le LCP (Largest Contentful Paint) indique le délai pour qu’apparaisse dans la fenêtre d’affichage du navigateur le plus grand élément de la page. Il s’agit généralement des fichiers image ou vidéo. Le plus grand élément change à mesure que la page charge. La mesure du délai est cependant stoppée dès lors que l’utilisateur commence son interaction. Une dégradation du LCP peut être due à plusieurs facteurs : un temps de réponse trop long des serveurs, un rendu bloqué par des CSS ou du JavaScript, ou encore un temps excessif de chargement des ressources. Parmi les recommandations que peut générer PageSpeed Insights pour améliorer le LCP figureront ainsi :
- L’instant loading via la méthodologie Pattern PRPL
- L’optimisation du chemin critique du rendu
- L’optimisation du CSS
- L’optimisation des images
- L’optimisation des web fonts
- L’optimisation du Javascript
Voir aussi :
First Input Delay
Autre métrique clé, le FID (first input delay), indique le délai entre l’affichage de la page et la possibilité pour l’utilisateur d’interagir avec elle. Cet indicateur est centré utilisateur, puisqu’il quantifie son temps d’attente lorsqu’une page web ne répond pas. Une page qui est utilisable rapidement a donc un FID bas. Le délai qui est mesuré est celui qui s’écoule entre l’instant où l’utilisateur entre en interaction pour la première fois avec la page et l’instant où le navigateur donne une réponse à cette interaction. Google recommande un temps de réponse inférieur à 100 millisecondes En mars 2024, cet indicateur sera remplacé au sein des Core Web Vitals par l’Interaction to next pain (INP). L’amélioration du FID peut passer par :
- La réduction de l’impact des scripts tiers sur le code
- La diminution du temps d’exécution du JavaScript
- La minification du travail du fil d’exécution principal (main thread)
- La réduction du nombre de requêtes et de la taille des échanges
Voir aussi :
Cumulative Layout Shift
Autre métrique des Core Web Vitals, le Cumulative Layout Shift (CLS) a pour but d’évaluer la stabilité visuelle d’une page internet. Un faible CLS indique une faible fréquence de changements inattendus de mise en page pour l’utilisateur. Cette donnée est encore une fois centrée UX. Il s’agit d’éviter les situations où le lecteur perd le fil de son texte à cause d’un changement inattendu de mise en page, ou qu’il clique au mauvais endroit à cause du déplacement soudain d’un bouton ou d’un lien. Le déplacement de contenu sur une page a généralement pour origine un chargement asynchrone des éléments. Une bonne expérience utilisateur est permise par un CLS inférieur à 0,1. Pour améliorer le CLS, il est recommandé :
- D’optimiser les images
- D’éviter l’insertion d’éléments au-dessus du contenu existant
- De privilégier les animations de transformation plutôt que les animations de propriétés.
Voir aussi :
First Contentful Paint
Le FCP (first contentful paint), mesure le temps qui s’écoule entre le clic sur le lien de la page et le rendu du premier élément d’un point de vue technique. Cette métrique est complémentaire au First Input Delay (FID) évoqué plus haut, qui se rapproche davantage de la perception utilisateur. L’amélioration du FCP passe nécessairement par une optimisation du chemin critique. Les techniques pour y parvenir sont :
- Le raccourcissement du temps de réponse serveur grâce au cache serveur
- L’inlining des CSS
- Le chargement des JavaScript en asynchrone
- L’utilisation d’un CDN
- La limitation de résolution DNS (Domain Main System) sur les premiers éléments
Interaction to Next Paint
Métrique permettant d’évaluer la réactivité d’une page ou d’un site, l’INP (interaction to next pain) remplacera en 2024 le FID (first input delay) dans les Core Web Vitals. Cette mesure de terrain prend en compte la latence de chaque interaction, sur l’intégralité du cycle de vie d’une page. L’INP indique la valeur la plus élevée lorsque la page compte moins de 50 interactions. Pour les pages au nombre plus élevé d’interactions, l’INP correspond généralement au 98e percentile de la latence. Il s’agit donc d’un bon indicateur de la fiabilité et de la constance d’une page en matière de réactivité. Une bonne vitesse de réponse se caractérise par un INP de 200 millisecondes ou moins. Entre 500 millisecondes et 200 millisecondes, des leviers d’amélioration doivent être recherchés. Au-delà de 500 millisecondes, la réactivité de la page est considérée comme faible. Plusieurs techniques permettent d’améliorer l’INP au début du chargement d’une page ou après son chargement :
- La suppression du code inutilisé
- L’utilisation de la technique du code splitting pour expédier moins de JavaScript au démarrage
- L’identification de scripts tiers lents
- L’utilisation d’un profiler de performance
- L’utilisation d’un postTask API qui permet de hiérarchiser les tâches
Time to First Byte
Indicateur clé du temps de réponse du serveur, le TTFB (Time to First Byte) exprime le délai nécessaire pour que le serveur envoie au navigateur le 1er octet. Il mesure donc la réactivité du serveur lorsqu’il traite une requête http. Le processus dont la durée est mesurée par le TTFB inclut l’établissement de la connexion réseau, le protocole de sécurisation (TLS), l’envoi de la requête http, puis l’envoi en retour du premier octet sur la page. Le TTFB est important à un double niveau, puisqu’il permet de détecter les éventuelles lenteurs applicatives tout en étant lié aux performances SEO du site : un temps de réponse rapide des serveurs favorise le crawling des pages par les robots de Google. Le TTFB peut être dégradé par du contenu dynamique, des pics de trafic, l’appel à des API ou encore la configuration du serveur. En conséquence, il peut être amélioré grâce à :
- Une mise en cache des données
- L’optimisation de la configuration du serveur
- Une bonne utilisation du lazyloading
- Une utilisation équilibrée de la compression des données
Pourquoi utiliser PageSpeed Insights ?
Outil destiné à mesurer de façon exhaustive la vitesse de chargement de vos pages web, PageSpeed Insights se révèle très utile pour évaluer et optimiser les webperfs d’un site. Par ses fonctions de collecte et d’analyse de données, de suggestions d’optimisations et de suivi des améliorations, il présente un intérêt d’ordre technique, mais aussi des atouts en matière d’UX et de SEO.
Améliorer les performances techniques de son site web
Effectuer des tests de performance réguliers avec des outils comme PageSpeed Insight permet d’identifier des leviers d’améliorations techniques d’un site web, tels que l’optimisation de la taille des fichiers, le dimensionnement optimal des images, une mise en cache des ressources, la suppression des données inutiles, l’utilisation d’un CDN ou la suppression des plugins non nécessaires. En améliorant les performances techniques d’un site, on diminue la charge sur les serveurs, ce qui peut permettre de réduire les frais d’hébergement, de libérer de la bande passante ou encore de mieux gérer une augmentation du trafic. Un site web efficace et plus sécurisé est aussi un site mieux référencé, qui propose une expérience utilisateur optimale, qui sert l’image de la marque, qui est adapté aux usages sur mobile et qui peut entraîner une augmentation du taux de conversion. En d’autres termes, l’optimisation technique d’un site constitue un indéniable avantage concurrentiel.
Proposer une meilleure expérience utilisateur
Nerf de la guerre sur le web, l’expérience utilisateur (UX) peut être considérablement améliorée grâce aux recommandations de PageSpeed Insights. Les lenteurs de chargement et la latence excessive de réactivité d’une page sont en effet des facteurs d’abandon récurrents pour les internautes, de même que les déplacements inopportuns de contenus (mise en page instable), les défauts d’accessibilité, d’utilisabilité et de lisibilité. Tout ce qui compromet la qualité et la fluidité de l’expérience utilisateur est en effet susceptible de faire baisser le trafic d’un site et de nuire au taux de conversion. Les analyses de PageSpeed Insights révèlent les points de friction qui peuvent ainsi dégrader l’UX et expliquer un fort taux de rebond, sur une page en particulier ou un site dans sa globalité.
Favoriser son référencement organique grâce aux performances d’un site
L’optimisation SEO passe certes par un travail sur le contenu, notamment sémantique, mais également par des améliorations techniques. La performance est en effet un des facteurs clés du référencement naturel, tout particulièrement dans le cas de la navigation sur mobile. Si un bon score global au test PageSpeed Insights ne garantit pas à lui seul un bon référencement, un score faible apporte en revanche la certitude qu’il existe une grande marge d’amélioration en matière de SEO ! Les suggestions générées par l’API permettent d’actionner tous les leviers d’optimisation technique utiles au référencement organique. L’utilisation de PageSpeed dans vos analyses SEO est pertinente car plusieurs métriques, notamment le TTFB (Time to first byte), sont corrélées avec le positionnement d’une page sur les moteurs de recherche. De manière plus directe, Google retient comme facteur de classement la vitesse de chargement des pages mobiles depuis 2018, et les signaux d’expérience sur la page depuis 2021. Ces signaux rassemblent donc désormais l’ergonomie mobile et les Core Web Vitals (CWV). Le moteur de recherche le plus utilisé au monde se donne pour mission de guider les internautes vers les sites les plus pertinents, mais aussi les plus conviviaux !
En entrant simplement l’URL de la page à analyser dans PageSpeed, l’outil mis gratuitement à votre disposition par Google effectue une analyse approfondie de ses performances en matière de temps de chargement. PSI fournit des scores de performance distincts pour les versions mobile et bureau du site, accompagnés de recommandations d’optimisation classées par ordre de priorité. Bien que des guides soient également fournis pour leur mise en œuvre, certaines optimisations techniques nécessitent l’intervention de professionnels : bien souvent, les performances reposent sur un équilibre sensible d’optimisation des données et des images, de compression des fichiers et de mise en cache des ressources. Outil incontournable d’une analyse SEO complète, PageSpeed Insight ne suffit pas à optimiser son référencement. L’API de Google fait bien partie d’une galaxie d’outils complémentaires, qui peuvent donner des pistes quant aux leviers d’amélioration à actionner. Chez Première Page, c’est d’ailleurs avec une telle vision globale que nous travaillons votre référencement. Notre équipe vous accompagne sur tous les aspects de votre SEO : technique, on-page, off-site et UX.
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