Définition et fonctionnement d’un CMS

Système de gestion de contenu, le CMS permet la création d’un site web, mais aussi son enrichissement et son animation, sans code. Il s’agit plus précisément d’une interface entre le contenu visible et accessible pour les internautes et la gestion technique du site. Le CMS permet la collaboration sur un même site de plusieurs éditeurs et l’ajout de fonctionnalités en fonction des objectifs du site : chat, demande de devis, système de réservation, paiements en ligne, etc.

Les CMS ont pour avantage de permettre au grand public de créer un site et de l’administrer au quotidien. Leurs atouts sont nombreux :

Les principaux CMS et leurs parts de marché

En 2025, le marché des CMS est toujours très largement dominé par WordPress, qui ne rencontre pas vraiment de concurrence. Toujours leader depuis qu’il a évolué d’outil de blogging à véritable CMS il y a une quinzaine d’année, WordPress détient désormais près de 63 % de part de marché au niveau mondial. Sur le web, près de 44 % des sites en ligne ont été créés avec WordPress.

Au milieu des années 2000, avant de se faire surpasser par WordPress, les CMS Joomla et Drupal dominaient le marché, quoique d’une manière infiniment moins écrasante. Aujourd’hui, ils représentent respectivement 2,5 % et 1,5 % des CMS utilisés dans le monde.

Devant eux, Squarespace et Wix peinent à véritablement concurrencer le géant WordPress, mais continuent de progresser, tandis que les parts de marché de Joomla et Drupal diminuent depuis 10 ans.

Sans surprise, en seconde place (loin) derrière WordPress se trouve Shopify, CMS spécialisé dans la création de sites de vente en ligne. Avec 6,5 % environ de part de marché, l’outil créé en 2006 figure toujours parmi les leaders des plateformes d’e-commerce, devant son concurrent direct Prestashop qui pointe à la 8e place du classement des CMS les plus populaires, avec à peine plus d’1% de part de marché.

Comment s’explique cette répartition ?

La domination de WordPress

La domination du marché par WordPress s’explique par l’équilibre que la plateforme propose entre simplicité d’utilisation et fonctionnalités avancées.

La flexibilité du CMS est également l’un de ses atouts, avec 60 000 plugins et plusieurs milliers de thèmes disponibles. L’immense communauté d’utilisateurs assure un abondant support technique. La structure de base du CMS est par ailleurs optimisée pour le référencement SEO des sites, sans compter les plugins gratuits dédiés.

Logiciel open source gratuit, WordPress permet la création de site internet avec pour seul coût celui de l’hébergement et du nom de domaine. Le CMS WordPress s’intègre enfin avec de nombreux outils tiers, qu’il s’agisse de services de paiement, d’outils marketing ou de CRM.

L’une des forces de WordPress est de répondre aux besoins de tous types d’utilisateurs, des plus experts aux moins initiés, des particuliers aux grandes entreprises, des blogs aux sites e-commerce. Avec l’extension WooCommerce, le CMS offre même aux boutiques en ligne l’environnement idéal pour se développer.

Le succès de WordPress est renforcé par l’effet de réseau : plus la communauté d’utilisateurs s’agrandit, plus les ressources s’améliorent et plus le CMS devient attractif.

La hausse des parts de marché de Wix, Squarespace et Shopify

Malgré la domination de WordPress et sa progression constante, les solutions Wix, Squarespace et Shopify continuent de tirer leur épingle du jeu et d’augmenter leurs parts de marché respectives.

Ceci s’explique par le modèle différent que ces CMS proposent : il s’agit de solutions hébergées, disponibles via un petit abonnement mensuel, plus simples d’utilisation que WordPress pour les débutants.

Ces constructeurs de sites web en SaaS proposent un service clé en main avec hébergement, nom de domaine et maintenance.

Un modèle qui séduit les novices souhaitant créer un petit site rapidement sans investir beaucoup de temps à sa construction.

La perte de parts de Joomla et Drupal

Le déclin des outils de création de sites web Joomla et Drupal s’explique de plusieurs manières. D’abord, par la concurrence de WordPress, open-source plus accessible et plus polyvalent que ses prédécesseurs, et par l’effet de réseau dont il bénéficie.

La baisse de part de marché de Joomla s’explique par des difficultés que la marque a rencontrées pour se positionner, à mi-chemin entre une solution intuitive comme WordPress et un outil très technique comme Drupal.

Drupal s’adresse quant à lui à un marché de niche. Destiné aux développeurs, il est puissant mais nécessite des compétences poussées en développement. Sa croissance sur le marché des systèmes de gestion de contenu est donc limitée par la spécificité de son public cible.

Les deux solutions sont également concurrencées par les solutions SaaS comme Wix et Shopify, qui séduisent davantage les indépendants et les PME par leur accessibilité et leur coût réduit.

Marché des CMS en 2025 : le bilan

Bien que toujours largement dominé par WordPress, le marché des CMS reste en constante évolution, avec des acteurs qui progressent et d’autres qui perdent en part de marché.

Voir aussi : CMS : quel outil choisir pour créer son site web ? Comparatif des sites les plus performants en 2025

En 2025, WordPress continue de renforcer son hégémonie grâce à sa polyvalence, à ses possibilités de personnalisation et à sa vaste communauté d’utilisateurs. La progression parallèle de solutions SaaS comme Shopify, Wix et Squarespace témoigne cependant d’un besoin croissant de solutions clé en main, faciles à utiliser et qui intègrent hébergement et maintenance. Dépassés par des alternatives plus accessibles et adaptées aux tendances actuelles du web, les acteurs historiques Joomla et Drupal poursuivent quant à eux leur déclin.

Globalement, l’évolution du marché des CMS révèle la progression des plateformes no-code, qui rendent la création de sites toujours plus accessible. Les prochaines années confirmeront sans doute ces tendances, avec peut-être une concurrence plus nette entre les CMS traditionnels et les solutions hébergées tout-en-un.

Voir aussi : Quel est le véritable coût de la création d’un site Internet